Jan 11, 2024 | Offre complémentaire
La résolution et la gestion des conflits interpersonnels au sein des relations professionnelles : un enjeux majeur pour les employeurs !
Car à long terme, ces situations peuvent entraîner une détresse morale significative pour les salariés, pouvant contribuer de manière déterminante à la dégradation de leurs santé.
En vertu de l’obligation de l’employeur de garantir la sécurité et de protéger la santé physique et mentale des travailleurs, des mesures préventives, informatives et de formation, ainsi que la mise en place d’une organisation adaptée, sont nécessaires (conformément à l’article L4121-1 du code du travail).
Comment gérer ces conflits lorsqu’ils sont installés ?
Bien que le GEST 05 accompagne les entreprises à prévenir ces situations extrêmes par un travail amont sur les organisations, une jurisprudence considère la médiation comme un moyen pour l’employeur de garantir la sécurité des salariés face aux situations relationnelles conflictuelles persistantes.
La médiation, définie par la loi comme un processus structuré où deux parties ou plus cherchent un accord pour résoudre amicalement leurs différends avec l’aide d’un tiers neutre, le médiateur, peut être mise en œuvre à l’initiative de toute personne de l’entreprise estimant être victime de harcèlement moral, ou par la personne mise en cause.
Cependant, le choix du médiateur est crucial. Ce tiers doit accomplir sa mission avec impartialité, compétence et diligence, répondre à certaines conditions et démontrer son indépendance.
Pour que la médiation soit considérée comme un moyen efficace pour l’employeur de remplir son obligation de sécurité, le médiateur doit être réellement impartial et indépendant. La Cour de cassation a souligné que le recours à la médiation interne de l’employeur peut être insuffisant pour résoudre de manière impartiale un conflit persistant entre deux salariées.
La médiation constitue une ressource qui peut avoir sa place dans l’arsenal des mesures que l’employeur peut prendre pour aborder les problématiques liées aux risques psycho-sociaux, qu’il s’agisse de discrimination ou de harcèlement moral.
Les responsables des ressources humaines, les dirigeants et les chefs d’entreprise peuvent envisager la médiation, non seulement comme une mesure immédiate pour résoudre les différends interpersonnels, mais aussi comme une initiative à long terme, intégrée en amont dans les politiques de prévention de l’entreprise, visant à prévenir le harcèlement moral (conformément à la jurisprudence de la Cour de cassation du 1er juin 2016, n°14-19702).
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Déc 17, 2020 | Non classé
Les deux confinements ont accéléré le déploiement du télétravail. Dans les Hautes-Alpes, même s’ils estiment être bien installés pour le faire, 45% des salariés concernés jugent que le télétravail a un impact négatif sur leur santé. Quels sont les risques et les solutions ? Les réponses de deux spécialistes du Gest 05 – Santé au travail des Hautes-Alpes, Christine Bellino, déléguée relations entreprises, et la psychologue Maéva Tréfel.
Depuis le début de la crise sanitaire, le Gest 05 – Santé au travail des Hautes-Alpes accompagne les entreprises et les salariés dans la mise en place accélérée du télétravail. Près de 600 salariés haut-alpins ont été interrogés et il ressort que, pour ceux qui travaillent à domicile (33), 81% s’estiment bien installés pour le faire. En revanche, près de la moitié (45%) estime avoir un impact négatif sur sa santé (21% sur le plan psychique, 12% physique et 12% les deux). Être à la maison peut entraîner une mauvaise installation pour travailler et favoriser l’apparition de maux impactant les tissus mous (tendinite, canal carpien…) qui entourent les articulations. Les zones les plus touchées demeurent le dos, la nuque, les épaules et les poignets. « Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont la première cause de maladie professionnelle en France », rappelle Christine Bellino, déléguée relations entreprises au Gest 05. Ils coûtent 2 milliards d’euros par an aux entreprises ! Comment aménager son poste de travail ? L’idéal est de posséder un bureau adapté. A la maison, on peut utiliser une table ni trop haute ni trop basse afin de pouvoir y poser les avants-bras. Si on ne dispose pas d’un fauteuil réglable, on peut se servir d’une chaise sans accoudoir avec dossier pour une bonne posture lombaire. « Il ne faut évidemment pas s’installer sur un lit ou un canapé ! », recommande Mme Bellino. Les pieds sont posés au sol pour un meilleur retour veineux. Idéalement, l’écran de son ordinateur et le clavier doivent être séparés : le haut de l’écran à la hauteur des yeux, l’écran perpendiculaire à la fenêtre pour éviter les éblouissements, le clavier à 15-20 cm du bord de la table. Les portables sont donc à éviter. Il faut veiller à ce que l’éclairage soit homogène. Comment bien vivre la situation ? D’un point de vue psychologique, le télétravail peut être mal vécu. « C’est un sentiment très subjectif », estime Christine Bellino.
Porosité entre vie professionnelle et vie privée, baisse des relations sociales, risque d’hyperconnectivité, difficulté à gérer son temps et sa motivation peuvent survenir. « Le management doit être repensé, ne pas être le même qu’en présentiel », pointe Maéva Tréfel. Si les salariés sont en difficulté face à l’isolement social et professionnel, la solution pourrait consister à alterner télétravail et temps en entreprise, hors période de confinement, et d’organiser des échanges réguliers avec les responsables et les collègues. « Désigner un référent présente l’avantage de faire remonter les activités qui fonctionnent bien et moins bien », observe Maéva Tréfel. Pour pallier le souci de concilier vie professionnelle et personnelle, « il faut définir un cadre. Il existe par exemple la possibilité de bloquer les mails à partir d’une certaine heure ou de rapporter l’ordinateur en fin de semaine », signale la psychologue. Il s’agit aussi de définir les priorités, d’identifier les activités réalisables à distance. L’effet du surcontrôle du manager peut être anxiogène pour le salarié. « II faut un objectif de résultats et non de moyens en laissant une part d’autonomie au salarié pour y parvenir », recommande la psychologue. L’entreprise doit être particulièrement attentive aux clivages qui peuvent naître entre collègues du fait de situations professionnelles différentes. Les entreprises qui ont dû déployer le télétravail lors des deux confinements sont invitées à l’évaluer à travers un retour d’expérience pour pouvoir le pérenniser au mieux. Le télétravailleur doit être sensibilisé aux risques. Les deux confinements ont accéléré le déploiement du télétravail. Dans les Hautes-Alpes, même s’ils estiment être bien installés pour le faire, 45% des salariés concernés jugent que le télétravail a un impact négatif sur leur santé. Quels sont les risques et les solutions ? Les réponses de deux spécialistes du Gest 05 – Santé au travail des Hautes-Alpes, Christine Bellino, déléguée relations entreprises, et la psychologue Maéva Tréfel.
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